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Comme je l'avais décrit dans mon ouvrage "Mon vieux moulin de Beauce⁽¹⁾", le Moulin Saint-Jacques n'est pas à vrai dire un moulin de Beauce. Bien qu'assez proche des moulins beaucerons de Maves et de Talcy, dans le Loir-et-Cher, le moulin de Saint-Laurent-Nouan est situé en dessous de la Loire, or la région de Beauce est située, quant à elle, au nord de la Loire. Sa construction remonte au début du XIXème siècle. Il fonctionna jusqu'au début du XXème siècle, puis fut laissé à l'abandon.

Extrait de "Mon vieux moulin de Beauce⁽¹⁾" :

Typique de l’Anjou, le moulin-cavier est une synthèse entre le moulin-pivot et le moulin-tour, il se compose de trois parties :

- la « masse » : partie maçonnée reposant sur le sol par de solides fondations, et entourée d’un remblai circulaire. La masse abrite les meules et le mécanisme de régulation de vitesse, mais également les caves dans lesquelles travaillait le meunier, d'où le nom de moulin-cavier.

- le « massereau » : tour cylindrique se prolongeant en tronc de cône plus ou moins galbé, dans lequel passe l'axe vertical qui transmet l’énergie mécanique des ailes aux meules. 

- la « hucherolle » : petite cabine en bois surmontant le cône et supportant les ailes. La hucherolle contient l’arbre, le rouet et la pelote. Comme pour un moulin-pivot, la hucherolle peut pivoter sur 360°. On accède à la hucherolle par une échelle, échelle qui sert également à orienter le moulin au vent, le travail se faisant sur la masse.

Les ailes sont constituées de deux verges de 14 mètres de longueur, supportant chacune deux panneaux qui, lorsqu’ils sont déployés, présentent une surface au vent d’environ 13 m².  

Le rouet, bien qu’appelé « grand rouet », est nettement plus petit que ceux des moulins-pivot beaucerons. Il comporte 48 alluchons entraînant une pelote de 10 creux.